Aller au contenu principal

meet.barcelona

Visitez-la et aimez-la

L'Hort del Cànem

Date de téléchargement: 10/04/2024

Favoris
Photo
Au nº 31 de la rue de la Llacuna de Poblenou, un point d’informations rappelle l’histoire de l’Hort del Cànem, un espace qui a abrité des manufactures d’indiennes et de textiles, une prison et la rotative du journal “La Vanguardia”.
  • Patrimoine culturel

LES ORIGINES DE LA LLACUNA

La zone occupée actuellement par le Poblenou fut un espace exclusivement agricole avec des habitations rurales consacrées au bétail jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Le front de mer, de la Ciutadella à Sant Martí de Provençals, un espace marécageux qui servait de pâturage, appartenait à la commune. Les caractéristiques du terrain et sa végétation particulière ont donné des toponymes tels que la Granota (la grenouille), le Joncar (la jonchaie) et la Llacuna (la lagune).

L’espace où nous nous trouvons est une ancienne lagune où l’eau n’était pas stagnante, mais se nourrissait du Rec Comtal. On croit qu’on y cultivait déjà du chanvre au XVIIIe siècle. Autour, s’étendait une jonchaie pleine de gibier qui fut parfois un foyer de fièvres et de maladies. Les tentatives d’assainissement avaient pour objectif d’éviter les épidémies, mais elles répondaient aussi au besoin de gagner du terrain pour construire.

 

Taulats et les premières fermes

En 1716, le militaire noble et ingénieur, Joris Prosper Van Verboom, planifia la construction d’un canal d’irrigation pour assécher la lagune. Ce projet permit d’amener l’irrigation au territoire et favorisa l’assèchement des zones marécageuses. En souvenir de ce canal d’irrigation, se trouve la rue de la Llacuna, qui pourrait faire référence au chemin que suivait l’ancien embranchement d’eau.

Pendant des années, lentement et progressivement, les paysans de Sant Martí, parfois de manière légale, mais souvent sans autorisation (comme le montre l’abondante cartographie recueillant divers procès avec la ville de Barcelone), construisirent des fermes à cet endroit, également appelé « les herbes du Levant » parce que c’est là que le bétail paissait.

 

Des fermes face aux industries

Les familles de travailleurs occupèrent des parcelles plus ou moins grandes, les assainirent en drainant vers la mer les eaux stagnantes au moyen de canaux d’irrigation, y plantèrent du blé et des légumes, et y construisirent des fermes comme celles de Can Canals, el Taulat d’en Llimona et le mas de n’Alió. Les cultures étaient très denses et, en raison de leur qualité, les aubergines, les brocolis, les tomates et les choux de Sant Martí de Provençals acquirent une certaine renommée dans toute la région.

Mais que resta-t-il de la Llacuna ? Au début du XIXe siècle, la Llacuna fut cantonnée entre les rues Pere IV, Almogàvers et Llacuna et prit un aspect assez différent avec l’arrivée des usines. La vie exclusivement agricole de ses habitants jusqu’au début du XVIIIe siècle laissa résolument la place à l’industrialisation, qui changea pour toujours le paysage du futur quartier du Poblenou.


LES PREMIÈRES INDUSTRIES

Le Poblenou fut également connu pour avoir été le lieu d’origine de la manufacture de coton barcelonaise, une activité qui démarra vers 1730. Très tôt, ses étendues de sable et les prés du secteur littoral de Sant Martí de Provençals furent utilisés pour blanchir les tissus dans les fameux « prés des indiennes ». Les « indiennes » étaient des toiles en coton imprimées sur une seule face qui portaient ce nom parce qu’elles imitaient la fabrication faite en Inde, notamment.

Les activités industrielles que la ville ne pouvait pas contenir démarrèrent à Sant Martí de Provençals au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Le Poblenou était une zone riche en irrigation et connue pour ses zones humides, ce qui en faisait un lieu propice pour la construction d’usines ayant besoin de beaucoup d’eau. Les usines de fabrication d’indiennes avaient franchi une étape en matière d’organisation du travail par phases, ce qui permit de multiplier la production et ce qui les distinguait des ateliers artisanaux. L’une des phases requérait le blanchiment des toiles. Pour cela, un grand espace et une importante quantité d’eau étaient nécessaires. La proximité de la ville et l’amplitude des terrains firent de Poblenou le lieu idéal où étendre les toiles teintes, tandis que les prés étaient irrigués par des petits canaux.


Les origines de l’usine de fabrication d’indiennes de la famille Canals

L’un des premiers prés de blanchiment de Sant Martí fut celui de l’usine de fabrication d’indiennes d’Antoni Serra et Esteve Canals, dont il y a suffisamment d’éléments pour affirmer que ce ne fut peut-être pas l’une des premières d’Espagne, mais au moins la première à réussir. Les précédents du pré des indiennes de l’entreprise remontent à 1737. C’est à cette époque que l’une des propriétés fit une demande d’irrigation du pré de blanchiment au village de Sant Martí de Provençals, ce qui favoriserait la production de son usine d’indiennes, tapisseries, mouchoirs et autres tissus imprimés. La pureté de l’eau de la zone était un élément essentiel pour l’activité. Un an plus tard, une autorisation fut demandée pour construire à la Granota un bâtiment servant de moulin-drapier dans le pré.

 

Changement de famille

 Au décès d’Esteve Canals, en 1756, sa famille acquit l’ensemble du commerce et l’un de ses héritiers, Joan Pau Canals, obtint de l’intendant général de la principauté de Catalogne, l’eau nécessaire pour blanchir les pièces d’indiennes. À compter du XIXe siècle, la famille Canals céda et vendit progressivement les terrains, jusqu’à la disparition de la lignée.

 

D’USINE À PRISON

Juste à ce moment-là, une bonne partie de l’industrie avait été transférée dans le futur quartier de Poblenou, baptisé « Pueblo Nuevo » ou « Taulat » vers 1840-1850. Peu à peu, et jusqu’au début du XXe siècle, s’y installèrent des usines de toute sorte, grandes et petites : de textiles, métaux, vins, savons et bougies, gaz, etc. Le prolétariat finit de donner forme à la vie de la partie sud de Sant Martí, vivant dans des logements humbles, situés à côté de leur lieu de travail. La ville était déjà très saturée.

C’est dans ce contexte qu’en 1882, fut installée l’usine « Godó Germans, Milà i Cia, Filatura de Jute » située au croisement des rues d’Enna – aujourd’hui Ramon Turró – et de la Llacuna, donnant forme au complexe industriel connu sous le nom d’El Cànem. L’activité de l’usine était liée aux tissus en jute et embaucha jusqu’à 2 000 personnes, la plupart d’entre elles étant des femmes, qui travaillaient dans des conditions très dures.

 

En mutation constante

Le parcours historique de l’usine fut marqué par certains des faits les plus importants de l’histoire contemporaine. Par exemple, elle fut le témoin des révoltes de la Semaine tragique de 1909, moment où la famille Godó céda l’un des terrains à la Guàrdia Civil pour en faire une caserne.

Cependant, en définitive, le fait le plus important fut l’impact de l’éclatement de la guerre et la répression franquiste. Durant le conflit armé, l’entreprise fut collectivisée en tant que « Societat Obrera Filadora de Jute », mais les attaques en abîmèrent une bonne partie. Avec l’entrée des troupes insurgées, Carlos Godó récupéra l’usine et la céda au gouvernement franquiste. Les anciennes installations d’El Cànem du Poblenou furent transformées, de 1939 à 1942, en « Prison provisoire du Poblenou », avec pour mission d’alléger la massification de la prison Model.

L’emplacement était idéal car il était situé à mi-chemin entre La Model et le Camp de la Bota, un espace de fusillade. On y emprisonna des prisonniers politiques en attendant le conseil de guerre, mais aussi des membres du gouvernement condamnés à des périodes de 15 à 30 jours d’emprisonnement (les fameux « prisonniers de droit commun »). Il ressort de certaines sources que jusqu’à 10 000 prisonniers y séjournèrent dans des conditions déplorables : chaque prisonnier disposait de 30 cm de largeur pour dormir, l’air était irrespirable et les services, de la part des membres du personnel pénitentiaire, étaient brutaux. D’autre part, on pouvait entendre les fusillades du Camp de la Bota depuis le bâtiment principal.

 

D’IMPRIMERIE DE LA VANGUARDIA À POTAGER

En 1942, les prisonniers furent transférés à La Model et la prison fut fermée. D’autre part, en 1967, les Godó vendirent l’usine à l’État et le bâtiment fut démoli. Toutefois, les ateliers et la presse du journal La Vanguardia, jusque-là situés dans le bâtiment de la rue de Pelai, furent installés en 1968 dans le nouveau Cànem, situé devant pour maintenir l’activité industrielle. L’incorporation de la couleur aux pages de rotogravures rendait nécessaire l’utilisation d’une nouvelle machine de grandes dimensions et El Cànem fut aménagé pour accueillir les nouveaux ateliers.

Les nouveaux ateliers furent inaugurés en novembre 1968, en la présence des ministres franquistes Manuel Fraga et Laureano López Rodó. Cela entraîna une hausse significative du tirage (jusqu’à 217 520 exemplaires par jour) comme du personnel (en 1971, le personnel était composé de 1 244 personnes, dont 274 travaillaient au Poblenou). En 1989, de nouveaux travaux de rénovation durent y être réalisés, à l’inauguration desquels assistèrent le maire Pasqual Maragall, ainsi que le ministre Narcís Serra. Toutefois, les jours de la presse étaient comptés. Avec l’aménagement urbain du 22@, l’entreprise fut délocalisée et transférée, et en 2008, les installations furent démolies.

 

Le présent : la préservation du patrimoine

Le Poblenou, un quartier possédant une grande mémoire historique et revêtant une grande valeur patrimoniale, malgré les grandes transformations dont il a fait l’objet, se maintient en tant qu’espace riche de souvenirs matériels et immatériels. Mais ce réservoir de souvenirs n’a pas été gratuit : les efforts de nombreuses personnes ont dû être déployés. C’est en partie grâce à l’action sociale des habitantes et habitants du quartier et à l’expertise des associations que le patrimoine et la mémoire historique du quartier ont pu être conservés. Ce désir de conserver le passé matériel et immatériel a encore beaucoup de chemin à parcourir.

Conserver l’espace de l’Hort del Cànem est, outre le fait de préserver un espace des habitantes et habitants du quartier, la formule idéale pour diffuser l’histoire des lieux sous le guidage de gens qui aiment le quartier. À la manière d’un processus naturel, au cours duquel les personnes qui virent le quartier se transformer et perdre ses industries, et qui furent témoins du remodelage de l’ensemble de l’espace, en prennent aujourd’hui soin.

 

Traducteur degoogle :

Localisation et contact

Localisation et contact

L'Hort del Cànem

Adresse:
Carrer de la Llacuna, 31
Districte:
Sant Martí
Neighborhood:
el Poblenou
Ville:
Barcelona

Horaires et des prix

Observacions

ELS ORÍGENS DE LA LLACUNA

 

La zona que ocupa actualment el Poblenou havia estat fins al segle XVIII, un espai exclusivament agrari amb cases rurals dedicades al bestiar. La façana marítima, des de la Ciutadella fins a Sant Martí de Provençals, era propietat municipal, un espai pantanós utilitzat com a zona de pastures. Aquests trets del terreny i la seva vegetació particular van propiciar topònims com la Granota, el Joncar i la Llacuna.

 L’espai on som havia estat una llacuna on l’aigua acumulada no era estancada, sinó que es nodria del Rec Comtal, i es creu que ja s’hi conreava cànem al segle XVIII. Al voltant hi havia un joncar ric de caça que, alguna vegada, havia esdevingut un focus de febres i malalties. Els intents de sanejament volien evitar epidèmies, però també obeïen a la necessitat de guanyar terrenys per a la construcció.

 

Taulats i les primeres masies

 L’any 1716, el noble i enginyer militar Joris Prosper Van Verboom va planificar una sèquia per assecar la llacuna, un projecte amb el qual va portar el regadiu al territori i va afavorir el dessecament de les zones pantanoses. Com a record d’aquella sèquia hi ha el carrer de la Llacuna, que podria fer referència al camí que seguia l’antic ramal d’aigua.

 Durant anys i de manera lenta i progressiva, els pagesos de Sant Martí, de vegades de manera legal, però sovint sense permís (com ho demostra l'abundant cartografia que recull diversos plets amb la ciutat de Barcelona), van aixecar masies en aquest l’indret, també conegut com «les herbes de llevant» perquè hi pasturava el bestiar.

 

Masies enfront d’indústries

 Famílies de persones treballadores van ocupar parcel·les més o menys grans, les van sanejar drenant cap al mar les aigües estancades mitjançant sèquies, hi van plantar blat i hortalisses i hi van fer masies com les de Can Canals, el Taulat d’en Llimona i el mas de n’Alió. Els cultius eren molt densos i, per la seva qualitat, les albergínies, els bròquils, els tomàquets i les cols de Sant Martí de Provençals van assolir renom arreu del país.

 I de la Llacuna, què en va quedar? Entrat el segle XIX, la llacuna es va anar configurant entre els carrers Pere IV, Almogàvers i Llacuna amb un aspecte prou diferent en arribar les fàbriques. La vida exclusivament agrària que hi havia tingut lloc fins a principis del segle XVIII va donar pas, amb decisió i fermesa, a la industrialització, que va canviar el paisatge del futur barri del Poblenou per sempre.


 

LES PRIMERES INDÚSTRIES

 El Poblenou també va destacar per tenir els orígens en la manufactura cotonera barcelonina, activitat que va començar pels volts del 1730. Des de molt aviat es van utilitzar els seus sorrals i els prats del sector litoral de Sant Martí de Provençals per al blanqueig de teixits en els anomenats “prats d'indianes”. Les “indianes” eren teles de cotó estampades per una sola cara i rebien aquest nom perquè imitaven la fabricació que es feia, en especial, a l’Índia.

 Al llarg dels segles XVIII i XIX, a Sant Martí de Provençals van començar les activitats fabrils que la ciutat no podia encabir. El Poblenou era una zona rica en regadiu i coneguda pels seus aiguamolls, cosa que en feia un lloc propici per a la construcció de negocis vinculats a l’aigua. Les fàbriques d’indianes havien fet un pas endavant pel que fa a l’organització del treball per fases, cosa que els va permetre multiplicar la producció i les va distingir dels tallers artesanals. Una de les fases requeria blanquejar les teles, i per a això calia un gran espai i molta aigua. La proximitat a la ciutat i l’amplitud dels terrenys van fer del Poblenou l’espai idoni on estendre les teles tenyides mentre els prats es regaven per petits canals.

 

Els orígens de la fàbrica d’indianes de la família Canals 

Un dels primers prats de blanqueig de Sant Martí fou el de la fàbrica d'indianes d'Antoni Serra i Esteve Canals, de la qual hi ha prou elements per afirmar que va ser, si no una de les primeres de l'Estat espanyol, almenys la primera que va reeixir. Els precedents del prat d'indianes de l'empresa són de l'any 1737. Va ser aleshores quan alguna de les propietats va fer una petició de regatge del prat de blanqueig al poble de Sant Martí de Provençals, cosa que afavoriria la producció de la seva fàbrica d'indianes, tapisseries, mocadors i altres teixits estampats. La puresa de l'aigua de la zona era un element essencial per a l'activitat, i un any més tard es va demanar permís per construir a la Granota un edifici que servís com a molí draper al prat.

 

Canvi de família 

Amb la mort d'Esteve Canals, l'any 1756 la seva família va adquirir tot el negoci, i un dels hereus, en Joan Pau Canals, va obtenir de l'intendent general del Principat de Catalunya l’aigua necessària per blanquejar les peces d'indianes. A partir del segle XIX, la família Canals va anar cedint i venent els terrenys fins a fer desaparèixer el rastre de la nissaga.

 


DE FÀBRICA A PRESÓ 

Just en aquell moment, bona part de la indústria s’havia anat traslladant al futur barri del Poblenou, batejat com a “Pueblo Nuevo” o “Taulat” cap a la dècada de 1840-1850. A poc a poc, i fins a principis del segle XX, s’hi van instal·lar fàbriques de tota mena, tant grans com petites: de tèxtils, de metalls, de vins, de sabó i espelmes, de gas, etc. El proletariat va acabar de configurar la vida de la part sud de Sant Martí, vivint en habitatges humils i al costat del lloc de treball. La ciutat ja estava molt saturada. 

I és en aquest context que, l'any 1882, es va establir aquí la fàbrica “Godó Germans, Milà i Cia, Filatura de Jute”, amb adreça a la cruïlla dels carrers d'Enna —avui Ramon Turró— i de la Llacuna, i va configurar el complex industrial conegut com El Cànem. L'activitat de la fàbrica estava relacionada amb els teixits de jute i va arribar a donar feina a 2.000 persones, la majoria dones, que treballaven en unes condicions molt dures.

 

En reconversió constant 

El recorregut històric de la fàbrica ha estat marcat per alguns dels fets més notoris de la història contemporània. Per exemple, va ser testimoni de les revoltes de la Setmana Tràgica del 1909, un moment en el qual la família Godó va cedir un dels solars a la Guàrdia Civil per fer-hi una caserna. 

Però, de tots plegats, el més rellevant fou l’impacte que va comportar l’esclat de la guerra i la repressió franquista. Durant el conflicte bèl·lic l’empresa va ser col·lectivitzada com a “Societat Obrera Filadora de Jute”, però els atacs en van malmetre bona part. Amb l’entrada de les tropes insurrectes, Carlos Godó va recuperar la fàbrica i la va cedir al govern franquista. Les velles instal·lacions d'El Cànem del Poblenou es van convertir, del 1939 al 1942, en la “Cárcel Provisional del Pueblo Nuevo”, que pretenia alleujar la massificació de la presó Model. 

L’emplaçament era idoni perquè estava situat a mig camí entre La Model i el Camp de la Bota, un espai d'afusellament. S’hi van tancar presos polítics a l’espera de consell de guerra, i també governatius que complien un arrest de 15 o 30 dies (els anomenats “presos comuns”). Algunes fonts proposen que hi va arribar a haver uns 10.000 presos en unes condicions deplorables: cada pres tenia trenta centímetres d'amplada per dormir, l'aire era irrespirable i les agressions, per part del personal penitenciari, eren brutals. D'altra banda, des de la nau es podien sentir els trets de les execucions del Camp de la Bota.


 


D’IMPRESSORA DE LA VANGUARDIA A HORT 

L’any 1942 els presos van ser traslladats a La Model i la presó va tancar. D'altra banda, el 1967 els Godó van vendre la fàbrica a l'Estat i l'edifici va ser enderrocat. En canvi, al nou Cànem, situat al davant per mantenir l’activitat industrial, s'hi van instal·lar, el 1968, els tallers i la rotativa del diari La Vanguardia, que fins aleshores havien estat situades a l'edifici del carrer de Pelai. La incorporació del color a les pàgines de rotogravat feia necessària una nova maquinària de grans dimensions, i es va habilitar El Cànem per encabir-hi els nous tallers. 

El novembre de 1968, i amb la presència dels ministres franquistes Manuel Fraga i Laureano López Rodó, s’hi van inaugurar els nous tallers. Això va provocar un creixement significatiu tant de la tirada (va arribar als 217.520 exemplars diaris) com de personal (el 1971 la plantilla era de 1.244 persones, de les quals 274 treballaven al Poblenou). L’any 1989 s’hi van haver de fer noves reformes, a la inauguració de les quals van assistir tant l’alcalde Pasqual Maragall com el ministre Narcís Serra, però el final de la rotativa era a prop. Amb la urbanització del 22@ l’empresa es va deslocalitzar i traslladar, i l’any 2008 es van enderrocar les instal·lacions.

 

El present, preservació del patrimoni 

El Poblenou, un barri ple de memòria històrica, de gran valor patrimonial, tot i les grans transformacions de les quals ha estat objecte, es manté com un espai ple de records materials i immaterials. Però aquest dipòsit de records no ha estat gratuït, han estat necessaris els esforços de moltes persones. És gràcies, en part, a l'acció social de veïns i veïnes, l’expertesa i les entitats que han fet que el patrimoni i la memòria històrica del barri s'hagin conservat. Aquest desig de preservar el passat material i immaterial encara té camp per córrer. 

Conservar l'espai de l'Hort del Cànem és, a més de preservar un espai dels veïns i veïnes, també una fórmula perfecta per difondre la història del lloc sota el guiatge de gent que s'estima el barri. Com si es tractés d'un procés natural, en què la mateixa gent que va veure com el barri es transformava, com perdia les seves indústries i eren testimonis de la remodelació de tot l'espai, ara se'n cuiden.


 

 

Découvrez d’autres lieux d’intérêt en lien